lundi 4 février 2013

Nodja - Le gêneur - Hotshoz' Remix

 
Exclu ! Le remix du morceau Le Gêneur de Nodja.
 
 
Produit, arrangé et mixé par Remito et Nodja pour Hotshoz'Productions. 2013.
 
 

Produire Hotshoz'


Produire autre chose que ce que les médias vomissent dans nos oreilles. Produire des sons lourds à l’opposé d’une variété drapée des apparences trompeuses d’un pseudo rap.

Pas de chef ou de directeur artistique. Pas de servitude à une maison du disque capitaliste. Pas de liberté sans autonomie. Nous agissons par nous-mêmes. C’est un choix radical mais en même temps naturel. La création artistique n’a pas de limite, l’encadrer par un contrat financier serait la tronquer. L’argent est la cause de tellement de maux dans ce monde, le refuser est un choix politique.

Bien sûr nous possédons des ordinateurs et du matériel nécessaire à nos productions. Mais contrairement aux personnes appelées « artistes » qui supposent un talent (mais qu’est-ce que le talent ?) et surtout une spécialisation dans la société de classe ; nous sommes des travailleurs qui ne vivent et ne produisent que grâce à leur force de travail.

Le rap est né dans la merde, dans les rues pauvres. Aujourd’hui les rappeurs promotionnés vantent les mérites du fric et de la marchandise ; traitent les femmes de salopes, se réfèrent sans cesse aux divinités. Le rap était le mode d’expression des opprimés, des enragés, des révoltés – un exutoire – il est devenu un outil de diffusion des valeurs réactionnaires au service des dominants.

De nos jours, de pauvres rappeurs signés en major se plaignent de ne plus pouvoir sampler du fait des prix exorbitants demandés par les éditeurs. Ils râlent au sein du système de requin qu’ils ont eux-mêmes alimentés et sponsorisés pendant des années. Quelle hypocrisie ; se réfugier dans l’indépendance sous prétexte de ne plus avoir les mêmes intérêts que les industriels du cd.

Des fois le rap est à l’image des quartiers neufs : vide, sans âmes, édulcorés où le contrôle social est la normalité.

Face à cela, ce qu’on appelle l’underground reste prolifique. Mais comme il reflète la société dans laquelle il évolue, on trouve de tout dans ses rayons. A l’auditeur de faire ses choix en aiguisant son écoute. Les valeurs de respect, d’unité et de partage existent toujours. L’innovation musicale, le ciselage de l’écriture, la recherche technique sont les fruits des producteurs d’en bas associés.



Remito